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INGERABLE

Ingérable est une oeuvre qui évolua en trois temps d’exposition.

 

Chocolats noir et blanc, bois, acrylique

Exposition " Ex Post ", musée archéologique de Nîmes

2011

 

 

 

Conçu au départ en tant que jeu inventé dont les règles impossibles reposent sur l'absurde et s’inspirent des limites cartésiennes du monde d’Alice au pays des merveilles combinées au Latrunculi romain (ancêtre des échecs et présent dans le lieu d'exposition), Ingérable partit en petit morceau le soir du vernissage dans une performance suivant ces règles.


Ainsi Ingérable s’ingéra t-il jusqu’à l’indigestion.

 

Puis, l'oeuvre resta en l'état pour le reste de l'exposition comme un vestige sculptural de cette action.

Ingérable élabore une réflexion sue les différentes

dimensions du temps:

Le long processus de fabrication des cubes en chocolat, le caractère périssable de la matière,

et l’intervention éphémère lors du vernissage d’une partie sans fin

en sont les échos.

Chocolat noir, morsures de dents de souris,

crottes de souris, bois, acrylique

2013

Dans un second temps, Ingérable fut stocké un an à l’abri de la chaleur, à la cave. Quand il fut ressorti, des souris avaient grignoté tout le chocolat blanc et laissé intact le chocolat noir beaucoup moins sucré élaborant ainsi, par le biais du hasard, une nouvelle composition totalement inattendue, issue de la Nature.

Ces acteurs improvisés, sans nourrir de desseins esthétiques, mais non pas sans se nourrir (trait d'esprit), ont donné une autre dimension par le désordre à l'intérieur du carré, figure d’un monde normé, comme une résonance au Yin et au Yang nécessaire à l’équilibre du monde artificiel / naturel.


 

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